Dijon: una granja experimental sin pesticidas anticipa el futuro

Dijon: una granja experimental sin pesticidas anticipa el futuro
Dijon: una granja experimental sin pesticidas anticipa el futuro
-

Peut-on produire sans pesticide, mais avec la même productivité ? C’est tout le défi de cette ferme expérimentale de l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) en Bourgogne, plus précisément dans le village d’Époisses, à une vingtaine de kilomètres de Dijon : 125 hectares, une quinzaine de cultures comme du soja, du blé, de l’orge ou du maïs.

Ici, le zéro pesticides est la règle d’or, insiste Pascal Marget, directeur de cette unité de recherche à ciel ouvert. “C’est en s’imposant une règle très forte qu’on arrivera à identifier des moyens et des leviers pertinents, sur des systèmes qui peut-être utiliseront des pesticides, mais en beaucoup moins grande quantité.”

Oiseaux, insectes prédateurs et plantes compagnes

Coralie Triquet, ingénieure chercheuse, nous emmène au bout du champ délimitée par une haie, une rangée d’arbustes sur une parcelle de colza, où tout a été soigneusement réfléchi pour freiner la présence d’insectes ravageurs sans usage de produits chimiques. “Par exemple, dans les haies, on peut acquérir des oiseaux. On a aussi des perchoirs pour acquérir des oiseaux. Les oiseaux vont prédater des ravageurs, comme par exemple les campagnols. Donc nous, ça nous intéresse ! Mais ce n’est pas que les oiseaux, ça peut être certains insectes qui vont aller parasiter ou prédater les insectes ravageurs, dans les parcelles qui sont à côté, par exemple des carabes qui vont manger des limaces.”

Autre solution mise en place : l’association de cultures. Ici, une alternance de rangées de colza avec ce qu’on appelle des plantes compagnes. “Une plante compagne, c’est une plante qui n’est pas une culture, qu’on ne va pas forcément récolter, mais qu’on va mettre là au service de la culture. Ça peut être soit des plantes qui vont être répulsives, donc les ravageurs ne vont pas aimer cette plante et ne vont pas venir sur la parcelle. Et ça peut être aussi des plantes qui vont effectivement, pourquoi pas, attirer des ravageurs plus tôt dans le cycle, et donc laisser tranquille notre culture principale.” D’après les relevés, le système se révèle plutôt efficace.

Et la productivité est au rendez-vous : par exemple, sur une parcelle de blé où les chercheurs l’ont associé à une autre culture, en l’occurrence la féverole. Nous nous y rendons avec Violaine Deytieux, ingénieure agronome sur l’exploitation expérimentale depuis son lancement en 2018. Elle constate aujourd’hui des progrès intéressants. “On a des niveaux de rendement qui sont satisfaisants, même si on observe une baisse de rendement de 15% par rapport à des rendements en agriculture conventionnelle.”

Encore insuffisant pour “faire tourner une exploitation”

Des rendements bons mais qui restent insuffisants pour un agriculteur, comme Christophe Alexan, 60 ans. Il produit des céréales et de la moutarde dans le village voisin, à Solon la Chapelle, et il ne parvient pas à se passer des herbicides et insecticides aujourd’hui. Mais ses visites régulières sur la ferme de l’Inrae l’inspirent : “Moi je fais des mélanges de variétés, je mets six ou sept variétés dans un mélange, comme ça vous ne mettez pas d’insecticides. Et puis s’il y a une partie, 20 ou 10% de la plante qui a des problèmes de parasites, l’autre compense. En blé, en céréales, ça marche très bien.”

Une technique qu’il utilise “Avec pesticides, mais en essayant de limiter les insecticides. Ça, c’est surtout pour combattre les insecticides.” Réduire, mais pas s’en passer, en tout cas pas aujourd’hui. “Économiquement, derrière, il faut qu’on fasse tourner notre exploitation, il faut qu’on vive. Mais j’ai bon espoir.”

Bon espoir dans la recherche qui s’étend sur un temps long : il faut compter une douzaine d’année pour faire un bilan complet des résultats.

-

PREV plan blanco, plan de movilización interna, ¿cuáles son las diferencias?
NEXT Mortalidad a 10 años de la ablación con catéter de taquicardia ventricular cercana al 40% en pacientes generales