Une héroïne inspirée du cinéma américain. Le personnage de Mabel, joué par Gena Rowlands dans “Une femme sous influence” de John Cassavetes (1974), constitue une référence centrale du roman. “C’est une femme qui n’entre dans aucune case, qui est hyper libre”, explique l’autrice. Malgré leurs différences apparentes – “Elle, la blonde américaine de 45 ans, et moi la brune marocaine de 26 ans” – Dounia Hadni s’identifie à cette figure féminine qui refuse d’entrer dans les cases.
Du Maroc à Libération : le poids des doubles injonctions
Issue d’un milieu privilégié au Maroc, Dounia Hadni pensait trouver plus de liberté en France. Pourtant, même dans des environnements supposés progressistes comme la rédaction de Libération, après khâgne et hypokhâgne, elle se heurte à de nouvelles formes d’assignation identitaire. “On a essayé de me faire rentrer dans des cases. Mais je n’étais pas une rebeue de cité, j’avais de l’argent, j’étais issue d’une famille bourgeoise maghrébine et ça dérange aussi”, confie-t-elle.
De la crise à la reconstruction
“À un moment, Célia, mon héroïne, comme moi, déborde sous l’accumulation de pressions”. Cette crise majeure où elle a, entre autres, explosé à la rédaction de Libération conduit Dounia Hadni à une hospitalisation en psychiatrie. Cette expérience douloureuse devient un tournant : “Là, c’est la première fois que je me suis sentie écoutée, comprise”, témoigne-t-elle.
Aujourd’hui, Dounia Hadni anime des ateliers d’écriture à La Maison Perchée, une association accompagnant des jeunes souffrant de troubles psychiques. “J’assume aujourd’hui plus la dimension autobiographique de mon roman : pour les personnes concernées, ça compte de voir que l’on peut s’en sortir”, souligne-t-elle, “aujourd’hui, je réalise mon rêve : écrire mon premier roman et de le sortir.”
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