Faire du lèche vitrine prend toute sa signification quand on s’arrête devant la vitrine de mademoiselle Hel. Mais si se faire plaisir n’a pas de prix, cela a un coût, à commencer pour les chocolatiers eux mêmes. Hélène Lustière : “il y a des choses qu’on payait 13 ou 14 kilos il y a quelques mois et qui sont passés à 27 euros. L’augmentation est énorme.” Heureusement, de nombreux professionnels, comme Hélène, prévenus de la hausse ont fait des stocks avant de voir les prix s’envoler. Pour le reste, les chocolatiers s’adaptent en rognant sur leurs marges et en augmentant quelque peu les prix. Ça n’empêche pas les clients de se presser des 11 heures à l’ouverture de la boutique pour se faire plaisir.
Une période cruciale pour les chocolatiers
Il faut dire que la période de Noël est cruciale, comme le reconnait Hélène Lustière :“elle représente entre 45 et 50 % du chiffre d’affaires annuel,* donc c’est énorme et c’est vraiment une période où on ne peut pas se louper. Là, on est en flux tendu, on refait au fur et à mesure.”* Et à la question de savoir ce qui se vend le plus : ” il y a les coffrets de chocolats fourrés. Ça c’est vraiment le truc que tout le monde achète en fin d’année. Il y a tout ce qui est petits personnages, les sapins en chocolat, tout ce qui est confiseries, les nounours guimauve, les pâtes de fruits, les sablés, les tablettes, vraiment tout part. Le chocolat blanc se vend toujours moins. Les plus âgés sont beaucoup plus chocolat noir. Les plus jeunes sont plus chocolat au lait. Les gens plus aisés ne regardent pas plus que l’année dernière et les gens qui sont un peu plus ric rac, je ne sais pas s’ils ont économisé avant pour pouvoir acheter pour Noël ou s’ils prennent peut être un peu plus petite boîte, mais ils sont toujours là.” Et preuve que malgré la hausse du prix du cacao, la boutique d’Hélène Lustière se porte bien, elle va déménager à deux pas de là pour un espace plus grand en début d’année prochaine et ne plus avoir à jouer des coudes.