Ils sont près de 700 Ukrainiens vivant en Europe à s’être inscrits pour rejoindre la Légion ukrainienne, une nouvelle formation de l’armée censée être bientôt déployée contre les troupes russes sur le front. Après presque trois ans d’invasion à grande échelle, les forces ukrainiennes cherchent à recruter parmi les centaines de milliers d’hommes ukrainiens vivant en Europe, notamment en Pologne, en Allemagne et en Irlande.
Parmi eux, Oleg, étudiant en génie mécanique à l’Université Trinity, à Dublin. Le jeune homme de 22 ans est né dans l’ouest de l’Ukraine mais a vécu toute sa vie en Irlande. Pourtant, il compte bien s’engager en tant que volontaire : “Tout le monde me supplie de ne pas partir. Mais je veux contribuer à la défense de l’Ukraine. Si cela implique de rejoindre l’infanterie, je le ferai, je crois que je serais plus utile si je pouvais aider du côté de la guerre technologique, dans l’utilisation de drones par exemple. Combattre dans l’infanterie, c’est terrifiant.“
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**Sur l’avant-bras, le jeune homme arbore fièrement un tatouage du trident, symbolique de l’indépendance ukrainienne. Oleg reconnaît, en revanche, qu’il n’a aucune expérience militaire.
Pour rejoindre la Légion ukrainienne, la première question posée à tous les volontaires lors de l’inscription en ligne concerne leur expérience dans l’armée ou la police.
“Je ressens cet impératif moral d’aider les miens”
Peu de données sont disponibles sur le nombre d’hommes, en Irlande, qui se sont inscrits à la Légion. Il est également difficile de savoir, avec exactitude, le nombre de candidats jeunes et inexpérimentés. D’après Oleg, ces questions importent peu car l’Ukraine a plus que jamais besoin de tout le soutien possible : “J’aimerais vraiment que nous puissions remporter cette guerre sans ma participation, mais si nous devions perdre cette guerre et que je n’aie rien fait pour contribuer à l’effort, je ne sais pas si je pourrais me le pardonner.“
Le jeune homme poursuit : “Je ressens cet impératif moral d’aider les miens et de faire tout ce que je peux pour que mon père rentre à la maison, sain et sauf, et pour que mes amis et proches s’en sortent.” Son père est parti se battre contre les troupes russes, en 2022. C’est l’une des raisons, d’ailleurs, qui poussent Oleg à vouloir s’engager à son tour.
“Nous n’abandonnerons jamais, nous ne capitulerons pas.”
Il n’y aurait, donc, pas uniquement des réfugiés ukrainiens ayant fui la guerre qui s’engagent désormais dans la Légion ukrainienne. L’ambassadrice d’Ukraine en Irlande, Larysa Gerasko, confirme cette théorie : “Certains Ukrainiens qui vivaient ici depuis 20 ans avant l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, ont rejoint les forces militaires et se battent aujourd’hui parce qu’ils sont Ukrainiens et que notre patrie est attaquée. Nous serions heureux de vivre à nouveau en paix, mais nous n’abandonnerons jamais, nous ne capitulerons pas.“
Ces derniers mois, Donald Trump a annoncé plus d’une fois être dans la capacité d’imposer une paix en Ukraine en seulement 24 heures. Son plan consisterait à céder la Crimée et la région du Donbass à la Russie, en échange d’un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.
