Depuis 2022, la Russie a renforcé ses relations avec la Chine, l’Inde, la Turquie et le Kazakhstan pour compenser la baisse des exportations vers l’Union Européenne. Elle a également développé des stratégies de contournement via la contrebande et l’utilisation de navires fantômes pour dissimuler l’origine de ses exportations comme le pétrole.
Un taux de croissance du PIB en hausse grâce à l’effort de guerre
Une grande partie de l’industrie est tournée vers l’effort de guerre, avec des dépenses militaires prévues à la hausse pour les années à venir. Cette orientation a permis à l’économie de résister aux sanctions, en partie grâce à un faible niveau d’endettement public, l’un des plus bas enregistrés.
Une inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat de la population
Cependant cette résilience représente des limites. Le rouble est faible, bien qu’ils rende les exportations russes moins chères, augmente les coûts des importations, alimentant une inflation persistante qui touche directement le pouvoir d’achat de la population russe. En octobre 2024, l’inflation officielle était de 8,5% mais le ressenti populaire était bien élevé, avec des augmentations de prix allant de 10% à 20%. La Russie, confrontée à ces pressions économiques navigue entre la gestion de la guerre et la dégradation de son économie intérieure.
Pour aller plus loin
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/07/la-russie-a-l-epreuve-des-sanctions-occidentales_6434839_3210.html