“Da miedo”: en Calais, las mujeres cruzan el Canal arriesgando sus vidas

“Da miedo”: en Calais, las mujeres cruzan el Canal arriesgando sus vidas
“Da miedo”: en Calais, las mujeres cruzan el Canal arriesgando sus vidas
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You want a shower ?“. A bord du camion de l’association Refugee Women Centre, Louise Borel, coordinatrice dans le secteur de Grande Synthe, fait le tour des campements où vivent les exilés, en attente d’un signal des passeurs pour tenter la traversée de la Manche vers l’Angleterre, à bord de bateaux de fortune. L’association est née d’un constat, en 2015 : les femmes sont présentes dans ces camps, mais jamais lors des distributions alimentaires ou de vêtements. Pour les aider à sortir de cette invisibilité, les fondatrices ont donc décidé que l’association serait exclusivement féminine.

“Ce sont des morts qui auraient pu être évités”

Les femmes qui le souhaitent sont donc conduites dans un gymnase de Dunkerque : elles peuvent prendre une douche, récupérer des vêtements propres et secs, et y emmener leurs enfants. Car après les tentatives de traversées, elles reviennent trempées de la tête au pied. “Cette année“, constate Louise Borel, “cinq enfants de moins de 7 ans qu’on suivait à l’association sont décédés, et une quinzaine de femmes. Des personnes qui étaient pleines de vie, qui avaient l’espoir d’aller en Angleterre pour avoir une vie meilleure. Ce sont des morts qui auraient pu être évités. Chaque matin quand la météo est belle, on se demande s’il va y avoir un nouvel accident“.

“Je sais que c’est dangereux, mais je n’ai pas le choix”

Labia, 58 ans, est Afghane, et vient régulièrement prendre un moment de répit au Refugee Women Centre. Elle dort sous la tente, et tentera bientôt sa quatrième traversée : “ce n’est pas facile, il faut traverser la mer, j’ai déjà essayé trois fois mais je n’ai pas réussi. C’était effrayant. La dernière fois, le moteur du bateau est tombé en panne, nous sommes restés cinq heures dans l’eau. Finalement la police française nous a ramenés sur la terre ferme. Nous allons essayer jusqu’à ce que nous atteignions notre but. Je sais que c’est dangereux, mais je n’ai pas le choix“.

A écouter ce dimanche : “France-Angleterre : le naufrage migratoire“, reportage grand format des deux côtés de la Manche, pour l’émission Interception.

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