La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet déplore un “échec collectif” , au lendemain de la censure du gouvernement Barnier. “Nous n’avons pas réussi à construire suffisamment ensemble”, a-t-elle poursuivi. “Il faut bien que cette Assemblée fonctionne, que les groupes politiques construisent ensemble, nous n’avons pas le choix. Nous avons besoin de doter la France d’un budget, nous avons besoin de travailler ensemble”, a insisté Yaël Braun-Pivet.
Elle sera reçue à la mi-journée par Emmanuel Macron. La présidente de l’Assemblée nationale “préconise qu’il procède rapidement à la nomination d’un Premier ministre”, pour “ne pas laisser s’installer le flottement” . Le chef de l’État “doit rassurer les Français” lors de son intervention, ajoute Yaël Braun-Pivet. Si un nouveau gouvernement est rapidement nommé, la présidente de l’Assemblée a souhaité qu’il poursuive “la navette parlementaire sur le projet de loi de sécurité sociale qui n’a pas été adopté avec l’adoption de la motion de censure”.
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Un gouvernement “allant du PS aux Républicains”
La présidente de l’Assemblée nationale dit souhaiter un gouvernement “allant du Parti socialiste aux Républicains”. “Il ne faut travailler avec aucun extrême, que ce soit l’extrême gauche ou l’extrême droite. J’appelle de mes vœux un gouvernement d’union républicaine, des démocrates et de ceux qui partagent les mêmes valeurs, allant du Parti socialiste aux Républicains“, a-t-elle expliqué. Toutefois, “il faut prendre en compte les préoccupations des Français quel que soit leur vote”, a-t-elle ajouté.
Yaël Braun-Pivet suggére “quelqu’un qui connaisse très bien l’Assemblée nationale, parce qu’on voit qu’elle est d’une complexité folle et qui ait cette capacité à (…) vouloir le dialogue et la concertation”. “Vous connaissez la sensibilité qui est la mienne et moi je préférerais qu’il y ait un élargissement de la majorité vers les sociaux-démocrates et vers la partie de la gauche de l’hémicycle qui partage les valeurs républicaines”, a-t-elle soutenu, disant avoir été “heurtée” par la manière dont Michel Barnier a été en dialogue direct avec Marine Le Pen. “Nous devons écouter ce que les électeurs du Front national nous disent et ce qu’ils expriment dans les urnes et le prendre en compte dans les politiques que nous menons mais ça ne veut pas dire travailler avec eux”, a-t-elle tranché.
