Mi-septembre, je vous disais que j’avais envie d’offrir ce livre alors même que je ne l’avais pas encore fini ! C’est un grand roman, un roman sur l’amour qui unit Jack et Elizabeth des temps héroïques de la passion, à l’âge de 20 ans, aux temps plus compliqués de la quarantaine.
Un roman qui a le monde pour ambition
Lui est un artiste photographe devenu, faute de succès commercial, enseignant précaire à la fac ; elle, est spécialiste de l’effet placebo, cette fiction médicamenteuse à l’efficacité troublante, dès lors qu’on accepte d’y croire. Tiens, au passage : est-ce que l’amour fonctionne sur les mêmes règles qu’un placebo ? Et le roman ?
Autour de cette histoire centrale, Nathan Hill explore le passé, les familles, les classes sociales de ses personnages. Il nous explique aussi comment les algorithmes des réseaux sociaux nous ont bouffé la tête. Mais également l’embourgeoisement des quartiers autrefois populaires. Et le complotisme. Et la psychologie de l’enfant. Ce roman est assis sur une bibliographie colossale et a le monde pour ambition.
Frottez-vous les mains : vous êtes devant 700 pages de plaisir et d’intelligence. Et faites-moi confiance, si vous offrez “Bien-être” de Nathan Hill, on vous dire merci. Le roman est publié chez Gallimard, traduction Nathalie Bru, prix : 26 euros.
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