Dominique Pelicot “est quelque peu hébété de la période de sûreté qui a été prononcée à son encontre”, selon son avocate, après que la cour criminelle du Vaucluse a rendu son verdict, jeudi 19 décembre. L’homme a été finalement condamné à la peine maximale de 20 années de réclusion, avec une période de sûreté des deux tiers, pour avoir pendant 10 ans sédaté sa femme Gisèle pour la violer et la faire violer par des inconnus recrutés sur Internet. “Monsieur Pelicot a pris acte de cette décision et nous allons mettre à profit le délai qui nous est accordé de 10 jours pour savoir si nous interjetons appel de cette décision”, déclare son avocate Béatrice Zavarro. “Au moment où je vous parle, aucune décision n’a été prise de ce point de vue-là”, précise-t-elle.
L’appel, une décision lourde de conséquences
“Je dois aller le voir très prochainement à l’établissement pénitentiaire pour prendre cette décision qui est lourde de sens et qui préjuge de son avenir certain”, indique-t-elle. L’avocate rappelle que pour elle, “monsieur Pelicot n’était pas forcément le chef d’orchestre et les autres n’étaient pas les musiciens. Pour autant, je pense que par l’énoncé de ce verdict, la Cour a condamné le chef d’orchestre en faisant une différence justement entre lui et les différents musiciens qui composent cet orchestre.” Mais elle prend “acte” du verdict, répétant que la seule “manifestation” pour contester cette décision de justice est l’appel. “Encore une fois, dit-elle, je le répète, nous exploiterons le délai de 10 jours qui nous est donné pour prendre cette décision et savoir si nous devons de nouveau être soumis à, cette fois-ci, un jury populaire dans les mois à venir.”
Pour sa part, l’avocate évoque la “responsabilité assumée” de son client et la “dignité” de sa victime. Elle estime que les débats ont été “sereins”, ce qui a été “une bonne chose pour l’œuvre de justice”, et que les verdicts prononcés sont aptes à “participer de cet apaisement” qu’elle souhaite à Gisele Pelicot.