Netanyahu acepta el alto el fuego en el Líbano para continuar mejor la guerra en Gaza

Netanyahu acepta el alto el fuego en el Líbano para continuar mejor la guerra en Gaza
Netanyahu acepta el alto el fuego en el Líbano para continuar mejor la guerra en Gaza
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On ne peut qu’être soulagé de voir enfin un cessez-le-feu entrer en vigueur ce matin sur l’un des fronts qui se sont enflammés au Proche-Orient depuis un an. Pour les Libanais comme pour les habitants du nord d’Israël, c’est non pas la paix, mais l’arrêt de la guerre – et c’est déjà beaucoup.

Jusqu’au bout, l’aviation israélienne a pilonné des cibles au Liban, y compris massivement hier au centre de Beyrouth, semant la panique. Au même moment, Benyamin Netanyahou réunissait son gouvernement et faisait adopter l’accord par ses alliés d’extrême droite, comme toujours jusqu’au-boutistes.

L’objection des « durs » du gouvernement, mais aussi paradoxalement du « centriste » Benny Gantz : le Hezbollah n’a pas été éliminé, même s’il a été considérablement affaibli, notamment par la mort de son chef, Hassan Nasrallah. Le Hezbollah va reculer au nord du fleuve Litani, il ne sera plus à la frontière avec Israël ; mais il n’a pas disparu et peut redevenir menaçant dans l’avenir, privant Israël d’un de ses buts de guerre.

Les raisons de Netanyahou

Le premier ministre israélien avait plusieurs raisons d’accepter le plan en 13 points présenté par les États-Unis – la France, co-négociatrice, n’est pas très populaire chez Netanyahou depuis qu’elle a semblé approuver le mandat d’arrêt international contre lui…

Il y a les raisons qu’il a données hier soir : se concentrer sur l’Iran, laisser souffler l’armée épuisée, et Israël conserve le droit de reprendre les hostilités en cas de violation de l’accord par le Hezbollah, Netanyahou a bien insisté sur ce point.

Mais il y aussi deux autres raisons : la première est de donner satisfaction aux négociateurs américains, avec l’accord de Donald Trump. Ça lui permet d’éviter toute tension avec une administration Biden finissante, et d’attendre des jours meilleurs avec son successeur, ami d’Israël et surtout de son premier ministre. La seconde raison tient en un mot : Gaza.

Le Hezbollah avait lié les deux « fronts », le Liban et Gaza ; le mouvement chiite recule aujourd’hui sur ce point, c’est un succès pour Netanyahou. Et surtout, ce n’est pas la fin de la guerre dans la bande de Gaza, malgré quelque 44 000 morts selon le Hamas, et la destruction quasi-totale du territoire.

Une situation qui reste explosive

Netanyahou garde les mains libres à Gaza où, sans tenir compte des pressions extérieures, il procède à ce qui ressemble à un nettoyage ethnique de la partie nord du territoire. Israël ne révèle pas ses intentions pour l’« après », mais ses dirigeants font savoir qu’ils seront présents à Gaza pour « des années » encore ; et certains hommes politiques veulent ouvertement en chasser les Palestiniens. En faisant une pause au Liban, Netanyahou gagne assurément du temps à Gaza.

Pour l’heure, il faut que l’accord sur le Liban fonctionne, et c’est loin d’être simple : pendant les soixante prochains jours, une délicate opération doit voir l’armée israélienne quitter le Liban, le Hezbollah se déplacer au nord du fleuve Litani, et l’armée libanaise se déployer dans le sud avec les Casques bleus de l’ONU, parmi lesquels un important contingent français.

Soixante jours, c’est le temps qui sépare de l’installation de Donald Trump à la Maison Blanche : le climat régional dépendra alors de lui, et notamment de sa politique vis-à-vis de l’Iran. L’arrêt des combats au Liban n’est donc qu’un premier élément positif dans une situation bien plus complexe, et qui elle, reste explosive.

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