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Las tumultuosas relaciones entre Francia y Argelia: noticias de la historia del 11 de enero

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Cette semaine, de nouvelles tensions sont survenues entre la France et l’Algérie, à cause du refus d’accueil d’un influenceur propagandiste pour ce pays. Les ministres Bruno Retailleau et Jean-Noël Barrot ont haussé le ton. La classe politique s’est agitée.

Entre les deux pays les tensions sont anciennes. Elles reposent sur le malentendu colonial. Celui qui l’exprime le mieux, au tout début de la guerre d’Algérie, c’est François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur : “L’Algérie, c’est la France”, disait-il en 1954. Mitterrand incarne alors une colonisation vieille de 130 ans qui s’achève dans un conflit sanglant. En 1962, l’Algérie devient finalement indépendante. Les Européens d’Algérie et les Harkis doivent fuir dans l’hexagone en laissant leurs biens et leurs morts.

Ensuite commence la question des relations migratoires. Les années 1960, en effet, voient la France faire appel à une main-d’œuvre immigrée pour assurer l’expansion. En 1968, un accord est trouvé pour faciliter ces échanges de main-d’œuvre entre les deux pays. Mais la crise économique, qui se profile en France à partir de 1974, voit le président Giscard d’Estaing tenter de renverser les flux. Et de revenir à une relation apaisée : en 1975, il effectue le premier voyage d’un président français en Algérie. Houari Boumédiène, l’homme fort du pays, lui a réservé un accueil magnifique.

Devant les micros des deux pays, Giscard dit le nouveau départ des relations. En fait, il espère arrêter l’émigration, mais dès 1978 il faut se rendre à l’évidence : sa politique d’incitation au retour avec 10 000 francs a échoué et l’immigration a repris de plus belle.

Le premier gros choc intervient quelques années plus tard, en 1990, quand le régime algérien se raidit contre les islamistes et que le pays sombre dans la guerre civile. La France est accusée d’attiser les tensions, car une large partie de sa classe politique, notamment à gauche, défend le principe de démocratie élective. Même si cela implique de laisser le pouvoir aux Islamistes. Une erreur proche de celle commise dix ans plus tôt sur l’Iran de Khomeini.

Face au terrorisme, les deux pays travaillent souvent ensemble

En 1994, 40 ans après le début la guerre d’Algérie, le GIGN libère un Airbus pris en otage par les islamistes du GIA à Marignane. L’année suivante, une vague d’attentats secoue Paris. Dix ans plus tard, alors que la paix revient lentement en Algérie, une forme d’amitié se fait jour avec le président Chirac. En 2003, le président vient à Alger et rend le sceau du Dey d’Alger, donné aux Français en 1830. Un traité d’amitié est signé.

Mais depuis tout a changé. Le président Macron multiplie les tensions avec le régime autoritaire algérien, accusé de profiter d’une rente mémorielle, remis en cause par le mouvement de Hirak qui soulève d’immense espoir dans le peuple algérien, mais fini dans la répression. Plus récemment, l’affaire Boualem Sansal, et le rapprochement avec le Maroc énervent les dirigeants algériens.

**>>On vous explique les raisons de la crise diplomatique entre la France et l’Algérie

**Nous en sommes là dans ce jeu de tensions et d’apaisement. Reste un point délicat : il faut éviter que la sécurité des uns et des autres ne soient remise en cause, comme le cherchent les influenceurs algériens qui appellent à des violences contre notre pays. Sur les deux rives de la Méditerranée, la mémoire du terrorisme est douloureuse et grave. Elle remonte à la guerre d’Algérie. Il ne faudrait pas la laisser revenir.

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