Ca va, les amis ? Oui, j’essaie de mettre de l’ambiance, hier, j’ai fait pareil, il y a juste Leïla Kaddour qui a répondu oui, l’avantage avec Leïla, c’est qu’elle est toujours à fond. 3 minutes après une opération de l’appendicite, elle peut partir sur un tango avec un infirmier un peu latino, un mec qui s’appelle Mounir mais qui se fait appeler Miguel parce qu’il a compris que c’était sexy. Bref, je vais faire une chronique de gauche, première de la saison, parce qu’il faut que je rattrape ce public qui m’a lâché. Tenez, dimanche, avec Daniel, on a fait cette table ronde du Nouvel Obs, au théâtre de la Concorde, lieu qui appartient à la ville de Paris. Si vous venez en vélo-cargo, vous avez un tarif réduit. Le visage d’Anne Hidalgo sur un corps de rat tatoué sur le torse vous met surclassé en carré or.
Juste avant nous, il y avait une autre table ronde, avec des gens de gauche. C’est la première fois que j’en voyais hors France Inter, parce que moi je vis dans le 92 et qu’ici, on est dans le 16ème. Vous savez que certains salariés de Radio France décollent du toit en ULM et atterrissent à Saint-Ouen juste pour ne pas poser le pied chez les personnes normales. Donc avec les gens d’avant, on se croise, il y a notamment Clémentine Autain, ex-France Insoumise, qui a fondé avec d’autres dissidents LFI un mouvement qui s’appelle l’Après, avec ce slogan : « Le bonheur est dans l’après ». Et le pire, c’est que la personne qui a pondu ce calembour a été laissée en liberté. Le laxisme de ce pays. Si je fais un putsch, tout ça est fini, tu vas voir si Les petits plats dans l’écran du JT de 13h fêteront leur 3 ans, 120 ans ressentis. Terminé.
Dans l’Après, il y a Raquel Garrido, Alexis Corbière et Clémentine Autain, donc ça ressemble à une soirée couples quand il y en a un qui n’est pas venu. On se croise, Clémentine Autain nous voit, se précipite vers Daniel en lui disant « Ah la la, tous les matins je t’écoute », et moi, à côté, j’ai envie de crier « Hou hou, 12h10 tous les jours, 12h15 quand Nagui et Leïla n’ont pas suivi le conducteur de l’émission, Pastureau, j’existe ! », mais non, elle reste sur Daniel. Le dernier héros du peuple de gauche. Le Che Guevara de la SACEM. Alors je ne dis pas que je suis jaloux, je dis juste qu’à ce moment précis j’ai eu un flash où je me voyais enrouler Daniel dans un carré Hermès géant avant de le jeter dans un octogone où l’attend Rachida Dati, qui a envie de se saper à l’ancienne, comme quand il n’y avait pas de restrictions budgétaires.
Tiens, à propos de budget en rade, l’idée de ma chronique de gauche m’est venue quand j’ai vu passer sur Instagram un post de Dominique A, un chanteur qui a pris ce pseudo il y a 35 ans pour être classé devant tout le monde dans les bacs à disques et qui, maintenant que tout est en streaming, se retrouve comme un con. Dominique A, je resitue, a été invité 780 fois sur France Inter, jamais sur TPMP. Nous, on l’a à chaque fois que vous, Nagui, êtes en vacances. Soit vous le détestez, soit c’est Leïla qui l’aime trop, ce qui expliquerait pourquoi, à l’antenne, elle le présente en disant « Dominique Aaaa », du coup, on a l’impression qu’à côté, il y aussi Arthur H et qu’elle présente les deux. Une blague pour ceux qui aiment les lettres, à défaut des gauchistes, je vais récupérer les littéraires.
Tout ça pour vous dire que Dominique A explique que sa région d’origine, les Pays de la Loire, a décidé de sabrer à fond dans le budget de la culture. Le Conseil Régional veut économiser 100 millions d’euros en 2025. Barnier et sa clique, la velours team, avaient demandé 60, la présidente de région fait du zèle, elle coupe, elle coupe, elle coupe. Là-dedans, ça coupe tellement que l’hôtel de région, ils vont le rebaptiser « Ephem’Hair », comme le salon de coiffure de ta tante. La femme de l’autre connard qui a inventé le calembour « Le bonheur est dans l’Après ».
Donc des économies, pourquoi pas. On a moins qu’avant, mais là, 73% des coupes concernent la culture, d’après un élu local, et Dominique A dit que la maison Julien Gracq, notamment, située à Saint-Florent-le-Viel, dans le Maine-et-Loire, s’est vue retirer ses subventions. Julien Gracq, écrivain célèbre, parce qu’il y a eu des Julien célèbres avant, Julien Santini, Julien Lepers, Julien Courbet, mais aussi des gens posés, là je n’ai pas d’exemples. La maison Julien Gracq est utile, puisqu’elle organise des résidences de création pour auteurs, ou alors on acte le fait que les livres c’est fini. On met Augustin Trapenard dans un charter, direction le soleil, avec Amélie Nothomb et Houellebecq, qui ont l’air en fort manque de vitamine D.
Dans les Pays de la Loire, cette région qui ne part déjà pas avec tant d’atouts, puisqu’elle souffre de la comparaison avec sa voisine, la région Bretagne, berceau de l’Europe, phare dans la nuit, qui a généré la liqueur de fougères et Nolwenn Leroy, en Pays de la Loire, donc, des festivals, des centres culturels, etc., vont souffrir de la baisse drastique de budget. Mais la présidente de région, Christelle Morançais, dit que la culture, je cite, doit se réinventer. Je traduis : réinventer, ça veut dire « faire pareil mais sans rien ». Quand votre patron, dans son bureau, vous dit : « Nicolas, 22 ans de fidélité à la boîte, t’es tip-top Nico, par contre, on va réinventer ton activité », ça sent pas bon. La dernière à réinventer quelque chose, c’était Cristina Cordula, avec des gens. Et quand elle voulait faire ça, c’était que niveau look, même avec un crédit illimité chez Claudie Pierlot, tu ressemblais à un sac.
La suite à écouter et à découvrir en vidéo…