Bienvenue dans ETCETERA ! Cette semaine, une émission consacrée à la famille avec des spécialistes, à commencer par :
Frédéric Beigbeder, pour son nouveau roman publié chez Grasset : Un homme seul. L’homme seul c’est le père de l’écrivain, et ce roman, c’est la rencontre posthume d’un père qui n’a jamais su être père, et d’un fils perpétuellement en fuite. Des retrouvailles touchantes, et parfois drôles, entre deux absences, deux mélancolies, deux solitudes aussi.
J’aurai le plaisir de recevoir également la romancière Blandine Rinkel. De famille, et de relation au père, il était déjà question dans son dernier roman : Vers la violence, paru en 2023. Cette fois, elle publie une enquête : La faille chez Stock. La faille, c’est le mot qui apparaît quand elle écrit à la main le mot famille, la lettre m disparaît. Cette faille, elle est protéiforme, elle illustre à la fois le manque de la famille quand on en a pas, mais aussi la faille que constitue la famille elle-même quand elle nous fragilise et qu’on en vient à ne plus pouvoir penser en dehors d’elle. C’est passionnant, parce que ce livre est en creux une ode à la liberté et à l’art de désobéir… avec la littérature en miroir.
Sur le rôle (et l’amour) de la littérature, on recevra justement en fin d’émission un primo-romancier qui a déjà tout d’un grand écrivain : Benjamin Stock. Dans son roman satirique Marc, aux éditions « Rue Fromentin », il pose, notamment, la question de la vengeance. N’écrit-on pas toujours pour se venger… de sa famille ou d’autres choses. Ce texte, Frédéric Beigbeder l’aime beaucoup ; il lui a même donné le prix de Flore ; on en parle ensemble tout à l’heure.
Vous écoutez Etcetera sur la famille et le pouvoir des mots. C’est parti !
- Frédéric Beigbeder, Un homme seul (Grasset) : “La littérature c’est chercher du sens à ce qui n’en a pas” (Frédéric Beigbeder)
- Blandine Rinkel, La faille (Stock) : “Ecrire c’est recréer du désordre là où on croyait avoir bien rangé les choses” (Blandine Rinkel)
- Benjamin Stock, Marc (Rue Fromentin), Premier roman : “On peut faire dire tout ce qu’on veut à un texte” (Benjamin Stock)
Et nos libraires francophones :
- Mike Vienneau de la librairie MédiasPaul à Montréal au Québec: sur Un homme seul de Frédéric Beigbeder
- Catherine Mangez de la librairie Papyrus à Namur en Belgique : sur La Faille de Blandine Rinkel
Séquence Coup de coeur des libraires :
- Phaedra Othmann de la Librairie-café Le vent se lève à Saint-Ursanne en Suisse : Fanny Desarzens, Gale (Editions Slatkine)
