“Es la esencia de la infancia”: el fenómeno serie “Samuel” transmitida por televisión por Arte

Le graphisme est minimaliste, comme des dessins d’enfants. Des coups de crayon en noir et blanc. De la mélancolie, de l’humour, de la tendresse : Samuel, 10 ans, partage ses tourments et ses premières amours à l’école dans son journal intime. Émilie Tronche, la réalisatrice de 28 ans, distille les références aux années 2000 : les feuilles à l’effigie d’une souris Diddl, la messagerie MSN, le groupe de musique Tokio Hotel…

Mais surtout, cette série nous replonge en enfance, raconte Hugo, 28 ans et fan : “Cela fait plaisir de voir une série qui parle des enfants, mais sans prendre les enfants de haut. C’est tellement bien fait, que peu importe les références culturelles, cela aurait pu se passer beaucoup plus tôt ou aujourd’hui. C’est l’essence de l’enfance.”

Une série qui crée du lien

Cette série intergénérationnelle s’est adaptée aux formats des réseaux sociaux. C’est l’une des raisons de son succès, explique le producteur Damien Megherbi : “Au-delà du nombre de vues, les gens ont connecté à un niveau très intime avec la série. Elle a créé du lien entre différentes couches de la société, entre différentes générations. C’est assez unique et miraculeux.”

La série a aussi “engendré de nombreuses conversations sur les réseaux, avec notamment sur TikTok plus de 50.000 vidéos” publiées par des fans reprenant les chorégraphies de Samuel “jusqu’en Indonésie” ou réinterprétant des extraits sonores, qui ont “fait à leur tour plusieurs millions de vues”. “Samuel”, c’est 21 épisodes de cinq minutes, peut-être plus à l’avenir. Cette saison sera adaptée en roman graphique l’année prochaine.