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Por qué la membresía de Ucrania en la OTAN es un dolor de cabeza para posibles conversaciones de paz

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C’est le changement majeur des dernières semaines dans les chancelleries : tout le monde se prépare aujourd’hui à des négociations de paix entre la Russie et l’Ukraine.

Il y a encore quelques mois, les diplomates évoquaient en coulisses les inévitables tractations qu’il faudrait à un moment mettre sur pied pour terminer la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, presque tous les dirigeants en parlent ouvertement. Dernier en date, le Britannique Keir Starmer, à la tête d’un pays qui se veut l’un des premiers soutiens de Kiev. Il admet désormais lui aussi qu’il faudra un accord pour terminer le conflit.

A ce stade, chaque camp trace ses lignes rouges. Et en ce moment l’Ukraine martèle une exigence : « notre pays doit rejoindre l’OTAN ». C’est « nécessaire à notre survie », estime le président Volodymyr Zelensky. Kiev a envoyé une lettre en ce sens aux 32 membres de l’Alliance.

Mais l’OTAN ne va pas s’engager à ce stade. Pour le moment, le discours officiel consiste à dire que le processus d’adhésion de l’Ukraine est « irréversible ». Un adjectif employé aujourd’hui encore par le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, ex-Premier ministre des Pays-Bas.

Mais plusieurs pays ne veulent surtout pas accélérer ce processus, quand ils ne sont pas franchement réticents. L’Allemagne ou la Hongrie par exemple au sein de l’UE. Et surtout les Etats-Unis. Joe Biden ne l’autorisera pas, par crainte que ce soit perçu comme une déclaration de guerre à la Russie.

D’autres garanties de sécurité pour l’Ukraine ?

Donald Trump, lui ne s’est pas clairement prononcé sur le sujet mais il a peu de considération pour l’OTAN, et pourrait utiliser l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance comme monnaie d’échange dans des pourparlers de paix avec la Russie. Le général Kellogg, chargé par le président élu du dossier ukrainien, l’a déjà dit clairement.

Les alliés de Kiev explorent donc d’autres pistes : offrir par exemple des garanties de sécurité de certains pays pour rassurer Kiev. La France et le Royaume-Uni, notamment, sont prêts à s’engager et pourraient même envoyer des troupes au sol, au moins des formateurs (on en parlait ici même la semaine dernière).

L’OTAN veut convaincre ses pays-membres, en particulier les Etats-Unis du futur président Trump, que l’Ukraine doit entamer d’éventuelles négociations en position de force. Un accord qui lui serait défavorable poserait des problèmes de sécurité au monde entier. Ce serait une victoire pour la Russie bien sûr, mais aussi pour ses alliés, notamment la Chine, qui pourrait s’en inspirer pour attaquer Taïwan.

De son côté, Moscou trace aussi ses lignes rouges. Et justement, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN en fait partie. Une menace « inacceptable », selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Dans le Financial Times, un proche de Poutine va plus loin. L’oligarque Konstantin Malofeyev, estime que la Russie aura d’autres exigences avant toute négociation : la fin des frappes ukrainiennes en territoire russe, le retrait de Zelensky de la présidence, et l’élargissement des discussions à d’autres sujets de sécurité, à d’autres crises dans le monde.

Un moyen comme un autre de faire monter les enchères et de renforcer la position de Moscou. Pendant ce temps, l’armée russe continue à progresser en Ukraine, à un rythme inédit depuis mars 2022.

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