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Un millón de ucranianos sumergidos en la oscuridad

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Ils sont plus d’un million d’Ukrainiens privés, donc, d’électricité depuis ce matin après une nouvelle attaque aérienne “massive” de la Russie contre les infrastructures énergétiques du pays. Cela fait longtemps, déjà, que Moscou utilise la même stratégie pour mettre à mal la logistique de l’armée ukrainienne, mais aussi saper le moral de la population. Et jusqu’ici cette tactique de l’envahisseur s’était heurtée à la résilience des Ukrainiens et des équipes de maintenance qui réparent les dégâts causés par les bombardements. Reste qu’avec des températures qui avoisinent aujourd’hui les 0°C la population va désormais devoir se préparer à un troisième hiver cauchemardesque.

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La trêve israélo-libanaise négociée sous l’égide de l’administration américaine laisse, ce matin encore, davantage de questions que de réponses. Pour des dizaines de milliers de déplacés chassés par la guerre, cette pause dans les combats a été reçue comme la promesse d’un retour chez soi. Un soulagement auquel se mêle toutefois la crainte désormais de retrouver leurs maisons dévastées.
Et puis ce matin, malgré la trêve, des sources de sécurité libanaises affirment qu’un char israélien aurait ouvert le feu à deux reprises dans la ville de Markaba dans le sud du pays. Deux personnes auraient été blessées et transférées à l’hôpital.

C’est avec une très courte majorité que députés et sept sénateurs, réunis en conclave hier soir, sont finalement parvenus à un compromis sur le budget 2025 de la Sécurité sociale. Sauf que la fumée blanche aussitôt échappée de la commission mixte paritaire a vite fait d’être rattrapée par d’imposants nuages noirs. Pourquoi ? Parce que cette étape cruciale pourrait être balayée avec fracas, dès la semaine prochaine, en cas de recours au 49.3. Et donc de vote d’une motion de censure par les oppositions. Du moins LFI et le PS ne font-ils pas mystère de leurs intentions. C’est moins évident s’agissant du RN désigné, ce faisant, comme l’arbitre désormais de cette séquence budgétaire.
En tous les cas, le texte final reste assez fidèle au projet initial du gouvernement. En assumant des milliards d’économies, notamment, grâce à un sérieux coup de rabot sur les allègements de charges patronales pour certains salaires : 1,6 milliards d’économies au total. Alors c’est moins que les 4 milliards initialement envisagé par le gouvernement. Les macronistes et le patronat sont passés par là. Ils craignaient que le coût du travail augmente en particulier pour les salaires situés autour du SMIC. Et puis les parlementaires se sont mis d’accord également pour supprimer des exonérations à la fois de cotisations maladie et famille pour certains salaires plus élevés, au-delà de 2 SMIC. Car, en réalité, plus le niveau de salaire augmente et plus les effets de ces exonérations sur les embauches sont discutés.

En attendant que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale soit soumis une dernière fois aux parlementaires, quitte à donner des vertiges à l’exécutif, l’hémicycle du Palais Bourbon est lui d’ores et déjà en ébullition aujourd’hui. Depuis ce matin, la gauche soutenue par l’extrême-droite tente d’y abroger la très décriée réforme des retraites. C’est en tous les cas le sens de la proposition de loi présentée par la France insoumise dans le cadre de sa niche parlementaire, cette journée annuelle réservée à chacun des groupes de l’Assemblée.
Les débats ont démarré à 9H00. Ils s’interrompront quoi qu’il arrive à minuit, heure limite. Raison, d’ailleurs, pour laquelle les députés du “socle gouvernemental” ont déposé près d’un millier d’amendements sur ce texte, afin de considérablement rallonger les échanges. Dans l’espoir d’empêcher un vote dans les temps.

La mobilisation des agriculteurs se poursuit aujourd’hui. Et après des actions essentiellement concentrées dans les territoires ruraux, ces derniers jours, celle-ci prend pour cible à présent nombre d’établissements publics. Qu’il s’agisse de la préfecture des Alpes-Maritimes à Nice ou bien devant les sièges de l’Anses en région parisienne mais aussi l’Inrae. Plus d’une centaine de manifestants ont érigé à l’aube un mur en parpaings pour bloquer symboliquement l’entrée de l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Une action à l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs qui dénoncent les normes trop nombreuses, selon eux, qui entravent leur métier.

Y a-t-il aujourd’hui trop de normes et de réglementations comme le déplore les agriculteurs ? Les paysans en colère se plaignent d’être trop contrôlés et même sévèrement punis. D’où, d’ailleurs, la multiplication des attaques contre les agents de l’OFB (l’Office Français de la Biodiversité). Jusqu’à quel point ceux qui sont chargés de faire appliquer le droit de l’environnement sont-ils devenus des victimes collatérales de la colère des agriculteurs ?
L’invitée de la rédaction : Sandrine Cadic, directrice générale adjointe en charge des territoires de l’Office français de la biodiversité.

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