Oui… alors même si, chez moi, le mot « fan » ne signifie pas forcément un grand éclectisme en la matière mais plutôt- en général- l’obsession d’une même chose que je peux faire, manger, écouter, regarder 10 000 fois sans me lasser. Pour illustrer ce propos, je peux ainsi dire que suis fan de Britney Spear, de pâtes carbonaras ET, pour revenir au sujet, de Love Actually. Capable donc de voir mille fois ce film sans me lasser du baiser entre Hugh Grant et Nathalie… et pleurant toujours comme une madeleine lorsque l’irrésistible petit Sam, amoureux transmis, décide d’aller (je cite) « se gaver d’amour jusqu’à en crever ! »
Pour vous, c’est le même film tous les ans, donc ?
Alors oui et non. Selon l’âge des enfants, nous avons eu notre période « L’enfant au grelot », « Pôle Express », « Klaus », « Drôle de Noël de Scrooge » puis les traditionnels « Santa et Compagnie « , « l’étrange Noël de Mr Jack », « maman j’ai raté l’avion », « le père Noël est une ordure »… Mais pas une année je crois je n’ai manqué le rituel de me refaire seule, à deux, trois ou 5 Love Actually, pour moi la quintessence du film de Noël avec, comme dirait ma fille, son côté « réconfortant ». Car oui, en dehors de l’excuse de passer 2 heures au chaud sous un plaid alors qu’il fait glagla dehors, pourquoi aime-t-on autant les films de Noël ? Eh bien, parce qu’ils sont réconfortants.
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Et pourquoi sont-ils réconfortants ?
Et bien, cette fois selon mon fils (oui, j’exploite mes enfants pour faire mes chroniques), parce qu’il y a de la
magie dedans ! Magie du Père Noël, des lutins, des sorciers, des génies pour les plus jeunes… Magie de l’amitié, de l’amour, de la solidarité pour les plus grands. Or, il faut bien dire que dans la vie de famille, l’intercession de la magie n’est pas ce qu’il y a de plus partagé le reste de l’année. Je m’explique.
Je ne sais pas chez vous, mais chez moi, je crois que nos enfants croient réellement que le linge se lave tout seul « par magie », que le dîner de prépare chaque soir tout seul « par magie », que le frigo se remplit chaque semaine grâce à de petits lutins tout aussi magiques et que, comme dans Harry Potter, nous disposons d’un elfe de maison pour passer derrière eux à longueur de journée. Lorsque l’on sort, tous me prennent pour Mary Poppin’s, capable de sortir à la demande de mon sac / une gourde, 10 paquets de kleenex, 4 trousseaux de clés, un parapluie, trois bonnets, un paquet de gâteaux et 18 gants dépareillés.
Et le pire, c’est que cette pensée magique se poursuit avec l’adolescence…
Mais oui ! Un DST de math le mardi ? Oh… un quart d’heure de révision le lundi devrait suffire : magique ! Une stage de 3e à trouver ? ça vaaaaa… pas de panique : magique ! Parcoursup ? Magique ! Bref, tout au long de l’année, la magie règne chez toi mais toi, tu ne la vois pas (et pour cause !) Voilà peut-être pourquoi, à Noël, il fait si bon se bercer d’illusions et y croire un peu tous ensemble, autour d’un sapin scintillant et d’un film dégoulinant de bons sentiments. Avec un peu de chance, la magie de Noël finira aussi par opérer chez vous et… comme le dit si bien l’éternel Hugh Grant dans le tout aussi éternel Love Actually : « Si vous cherchez bien, j’ai la désagréable impression que vous constaterez qu’en définitive, nous sommes cernés par l’amour ». Si ça, c’est pas magique…
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