“Le ministre de l’Intérieur sera dès ce soir sur place” à Mayotte, archipel ravagé par le cyclone Chido ce samedi, assure sur France Inter Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire des Affaires étrangères. “La continuité de l’Etat est pleinement assurée. Les ministres démissionnaires sont chargés des affaires courantes”, précise Jean-Noël Barrot.
“L’alchimie” du futur gouvernement de François Bayrou
Quelques jours après la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre, Jean-Noël Barrot met en avant sa “relation personnelle tissée depuis des années” avec le Président de la République. Selon lui, le Premier ministre saura trouver “l’alchimie” dans son nouveau gouvernement. “Alchimie entre ces personnalités et la ligne qui sera tenue.”
“Pour que cet élan puisse être suivie d’effet il faut se concentrer sur les convergences plutôt que sur les lignes rouges”, assure Jean-Noël Barrot. “Je suis convaincu que le Premier ministre ne concevra pas son budget en fonction des agences de notation”, juge-t-il par ailleurs alors que l’agence de notation Moody’s a annoncé dégrader la note souveraine de la France d’un cran ce samedi.
Une mission diplomatique française en Syrie mardi
Quant à la situation en Syrie et la chute du régime de Bachar al-Assad, “nous sommes parfaitement lucide”, assure Jean-Noël Barrot. “Nous abordons cette période nouvelle avec l’espoir que la Syrie puisse être restituée aux Syriens. Nous nous mobilisons pour préparer l’avenir de la Syrie. Les autorités nouvelles doivent très vite céder la place à une autorité de transition qui soit représentative de l’ensemble des communautés, des confessions de la Syrie et qui puisse progressivement faire avancer la Syrie vers une nouvelle constitution et à terme vers des élections”, explique-t-il.
Une mission diplomatique française se rendra en Syrie mardi prochain, pour la première fois depuis 12 ans précise le ministre démissionnaire. Une équipe de quatre diplomates. L’Union européenne est également partie prenante de ce processus, précise Jean-Noël Barrot. Il n’exclut pas en France une révision “de la doctrine de l’Ofpra” pour l’examen des demandes d’asiles de Syriens.
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“Rien n’est signé sur le Mercosur”
“Rien n’est signé sur le Mercosur”, précise le ministre démissionnaire des Affaires étrangères alors d’Ursula von der Leyen, cheffe de l’exécutif européen vient de finaliser en Uruguay un accord de libre-échange avec des pays latino-américains du Mercosur, malgré la vive opposition de la France. “Nous n’acceptons pas que les agriculteurs soient la variable d’ajustement”, explique-t-il.
Enfin au sujet de la détention de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, 80 ans, emprisonné en Algérie depuis la mi-novembre, “je suis très préoccupé”, assure Jean-Noël Barrot. “Les services de l’état sur place sont mobilisés pour suivre la situation. Nous utilisons tous les canaux à notre disposition pour faire passer ce messages”, dit-il.
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