Les rebelles menés par des islamistes radicaux ont annoncé être entrés dimanche dans la capitale Damas après une offensive fulgurante en Syrie, faisant fuir selon eux le président Bachar al-Assad et mettant fin à cinq décennies de règne du parti Baas. Des habitants de Damas ont déclaré à l’AFP avoir entendu des tirs nourris. “Le tyran Bachar al-Assad a pris la fuite” et “nous proclamons la ville de Damas libre”, ont annoncé des groupes rebelles dans des messages partagés sur l’application Telegram. “L’État de barbarie est tombé. Enfin. Je rends hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience. Dans ce moment d’incertitude, je forme pour lui des vœux de paix, de liberté et d’unité”, réagit le président français Emmanuel Macron.
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Un tournant pour la la Syrie
À Damas, des tirs de joie ont retenti et des invocations religieuses ont été lancées dans les hauts-parleurs des mosquées. Encore sonnée par l’annonce de la “fuite” du président Bachar al-Assad, la capitale syrienne s’est réveillée dimanche avant l’aube sous contrôle rebelle. Selon des témoins contactés par l’AFP, quelques dizaines de personnes ont rallié la place des Omeyyades, dans le centre de Damas, pour célébrer la chute du clan Assad au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle, dans un pays morcelé par une guerre civile meurtrière depuis 2011.
Cette “fuite” marque un tournant pour la Syrie, ravagée par plus de 13 ans de guerre qui ont réduit les villes en ruines, provoqué la mort de centaines de milliers de personnes et contraint des millions d’autres à se réfugier à l’étranger.
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“La Syrie est à nous”
“On attendait ce jour depuis longtemps”, a indiqué Amer Batha, joint au téléphone par l’AFP depuis la place des Omeyyades, dans un pays dirigé d’une main de fer par un pouvoir qui réprimait toute dissidence et étouffait les libertés publiques. “Je n’arrive pas à croire que je suis en train de vivre cet instant”, lâche ce Syrien qui fond en larmes: “C’est une nouvelle histoire qui commence pour la Syrie”.
Sur une autre place publique dans le centre de Damas, sous les cris de “Allah Akbar” (“Dieu est le plus grand”) lancés à la volée pour exprimer la joie de la foule, des dizaines d’habitants ont piétiné une statue de Hafez al-Assad, le père de Bachar, après l’avoir fait chuter et l’avoir brisée, selon des images de l’AFPTV. “La Syrie est à nous, elle n’est pas à la famille Assad”, ont scandé des hommes armés des groupes rebelles circulant dans certaines rues de Damas, tirant en l’air en signe de joie.
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Les soldats du régime se débarrassaient eux à la hâte de l’uniforme militaire de l’armée syrienne, en sortant du siège de l’état-major sur la place des Omeyyades, ont raconté à l’AFP des habitants. Illustrant la débandade qui a accompagné l’offensive fulgurante des rebelles dans la capitale, les locaux abritant la télévision et la radio publiques ont été abandonnés par les fonctionnaires, selon un ancien employé.
Le monde à 18h50 [!–> Escuchar más tarde
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“Un jour historique pour la Syrie”
Dans un communiqué, la France “salue” la chute du régime de Bachar al-Assad après “plus de 13 ans d’une répression d’une grande violence contre son propre peuple”, et appelle les Syriens à rejeter l'”extrémisme”, au lendemain d’une offensive fulgurante de rebelles islamistes.
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“Alors que le régime (de Bachar al Assad) n’a eu de cesse d’opposer les Syriens entre eux, que la Syrie est fracturée et fragmentée, le temps de l’unité est venu”, estime-t-il dans un communiqué, en appelant “tous les Syriens à l’unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d’extrémisme”.
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