13:54 ESTO ES FRANCIA del viernes 29 de noviembre de 2024

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Quand on regarde une compétition de saut à ski et qu’on voit les athlètes planer jusqu’à 150m, voire plus, on se dit qu’il faut être un peu dingue pour s’élancer du haut d’un tremplin. Alors imaginez reprendre à 31 ans, après onze années d’interruption. C’est ce que tente depuis quelques mois Caroline Espiau, dont la carrière s’était brisée en juin 2013. Une chute, un genou flingué, et un rêve olympique brisé.

Caroline Espiau avait alors 20 ans, et faisait partie des pionnières du saut à ski féminin. Première championne de France de la discipline, elle était aussi la première Française à être montée sur un podium international. Pourtant olympique depuis 1924 chez les hommes, le sport était encore en construction chez les femmes mais pour la première fois, à Sotchi en 2014, les sauteuses allaient pouvoir participer aux JO. Ce serait donc sans Caroline Espiau, gravement blessée au genou, qui allait suivre à distance la compétition et la médaille de bronze de sa copine et compatriote Coline Mattel.

11 ans après : le même rêve olympique

Après sa blessure, Caroline Espiau s’est éloignée des sautoirs mais pas de la montagne ni du saut à ski : elle a été consultante pour la télévision et son métier principal est de fabriquer des combinaisons sur mesure pour les sauteurs à ski et spécialistes du combiné nordique. Devenue maman de deux enfants et toute jeune trentenaire, elle a repris l’entraînement pour ne pas avoir de remords et avec un seul objectif : participer aux Jeux olympiques 2026 de Milan-Cortina.

Le documentaire de Dominique Issartel à voir sur l’Equipe explore, « voler encore », l’a suivie dans ce retour. On la voit notamment, un jour de juin dernier, au pied du tremplin d’Autrans-Méaudre-en-Vercors, construit pour les Jeux de Grenoble 1968. Ce jour-là, devant sa famille et quelques amis, Caroline Espiau saute pour la première fois depuis son accident du tremplin de 60m. Non sans une certaine appréhension

A l’arrivée, enlacée par ses proches, la jeune femme souffle : « en fait, c’était facile ». Depuis ce jour fondateur, Caroline Espiau tente de retrouver le haut-niveau.

Un retour pour les Jeux olympiques en 2026 ?

Ce n’est pas impossible, mais loin d’être garanti. Compte tenu de ses contraintes professionnelles et familiales, Caroline Espiau enchaîne sept à dix entraînements hebdomadaires. Elle s’est rendue en juillet à Planica en Slovénie, la Mecque du saut au ski, pour s’entraîner avec son ami Frédéric Zoz, aujourd’hui entraîneur de l’équipe japonaise. Après une première compétition cet été, elle doit participer à une Coupe de France le 15 décembre à Prémanon. Pour pouvoir prétendre à faire partie des quatre sauteuses au maximum qui représenteront la France aux JO 2026, la jeune femme devra ensuite retrouver les compétitions internationales et y marquer des points. Il reste du temps, puisque la sélection ne sera faite qu’en janvier 2026, mais deux voire trois sauteuses ont pris de l’avance.

La discipline est aujourd’hui incarnée au niveau national par Joséphine Pagnier, qui a remporté deux étapes de Coupe du monde l’hiver dernier. Alors il n’est pas écrit que Caroline Espiau pourra disputer à 33 ans ses premiers Jeux olympiques en 2026. Mais elle aura, quoi qu’il arrive, repris son envol.

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