La préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes est mise en cause par l’association Montélovélo qui regroupe des cyclistes drômois et ardéchois. Comme souvent dans les litiges entre les cyclistes et l’État, pour un problème de sécurité entre Montélimar et le Teil, sur le pont qui franchit le canal de la CNR. L’ouvrage est en plein travaux de réfection.
La loi pas respectée ?
L’association Montélovélo a voulu savoir ce qui était prévu pour sécuriser les déplacements à vélo, mais n’aurait eu qu’une réponse succincte selon Agnès Debal, la présidente : ” En juin, nous avons demandé à la préfète de région de nous communiquer l’étude sur la possibilité de faire la place au vélo lors de ce réaménagement de pont. Puisqu’en fait, la loi dit qu’à chaque fois qu’il y a des travaux sur une route, il faut faire une étude pour les déplacements doux. Et la préfète nous a répondu que ce n’était pas possible de faire la place sur ce pont, même si c’est important, les déplacements à vélo, les déplacements doux“. Montelovélo affirme que le retour de la préfète s’est limitée à cette réponse et qu’elle n’a pas rendue publique une étude. Ce qui fait dire à l’association que cette enquête n’a peut-être jamais été réalisée. Les cyclistes ont donc saisi le tribunal administratif de Grenoble aidés par la FUB, la Fédération des usagers de la bicyclette qui n’espère pas de réponse de la justice avant plusieurs mois. Les travaux dont la fin est prévue au premier trimestre seront alors terminés.
Quelques kilomètres seulement entre les deux villes, mais un trajet dangereux
Montélovélo dénonce le décalage entre ce que prévoit la loi et la réalité de terrain. Agnès Debal regrette cette situation d’autant que Montélimar et le Teil distantes de cinq ou six ou 6 kilomètres sont très liées : entre autres “pour la santé, ça peut être pour aller au cinéma, pour aller voir des amis. En fait, on a tous des amis de part et d’autre du Rhône, c’est un même bassin de vie. Sans parler du nombre de personnes qui vont travailler et d’un côté et de l’autre. Tous ces déplacements-là, vraiment, ils pourraient être favorisés par des voies protégées“. Le pont sur le canal de la CNR, construit en 1956, voit passer 15 000 véhicules par jour, dont 3 500 poids lourds.