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L’Échappée de François Damiens: “Al principio pensé que era un accidente, que iba a durar un año”

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François Damiens a commencé à jouer pour le cinéma il y a près de 20 ans. Évidemment, ça n’a pas été des premiers rôles tout de suite mais les scènes avec lui étaient souvent celles qu’on se racontait entre potes, en sortant de la salle. Dans Dikkenek, dans L’Arnacoeur, avec son rôle de plombier perruqué qui boîte et fait tout foirer. François Damiens fut, et reste, ce gars qui aime se déguiser pour des caméras cachées avec son sourire en palissade de chantier. Ce sourire est une promesse d’imprévus.

En interview, c’est idem, il suffit de se laisser porter. Depuis une quinzaine d’années, des cinéastes lui ont permis d’explorer d’autres registres et le 8 janvier, son prochain rôle l’expose sous un jour encore différent. Celui d’un homme amoureux avec une trajectoire cabossée. Le film s’intitule La fille d’un grand amour, et est signé Agnès de Sacy.

Le rendez-vous avec François Damiens est pris dans un hôtel super chic du centre de Paris. L’attachée de presse me fait signe dans le lobby, “je vous ai trouvé un chalet de montagne pour l’interview” m’annonce-t-elle. Et François Damiens est arrivé.

C’est normal d’avoir peur

Discussion dans un chalet de montagne donc. Fausse montagne. Faux feu et vrai interview. François Damiens débute cet entretien avec Rebecca Manzoni à l’écoute de Jacques Brel qui déclarait “vivre sans avoir peur ce n’est pas vivre”. L’acteur l’écoute depuis toujours, le chanteur le fascine, il connaît toutes ces interviews, y compris cette déclaration. “Quand je suis bien et que je l’écoute je suis encore mieux après, et quand je ne suis pas bien je me rends compte que je ne suis pas le seul à être mal. Dans le sens où c’est normal d’avoir peur. Il y a des jours où on a plus peur que d’autres, il y a des jours où on n’est plus en phase.

La lecture du scénario du film qu’il défend aujourd’hui, La fille d’un grand amour, lui a fait peur, parce que c’est l’histoire d’un gars qui change de vie, et parce qu’il y a un grand amour avec toute l’intimité qu’il faut y mettre pour le comédien. “Comme je n’ai pas fait d’école de cinéma ou de théâtre, je ne peux pas tirer sur des ficelles, je ne peux être qu’instinctif.” Chose qu’il appréhende, croyant à ses débuts qu’il serait un accident, que ça allait durer un an, deux ans. “Une discussion que j’ai eu avec Benoît (Poelvoorde) et puis à un moment on s’est dit qu’il ne fallait plus avoir peur.

L’acteur a, encore aujourd’hui, des phases où il se dit qu’il reçoit des trucs moins intéressants, que le vent commence à tourner. Puis de nouveaux scenarii arrivent, et avec eux l’impression pour le coup d’être vraiment parano.

Des caméras cachées à OSS 117

Entre-temps, entre tous ces tournages qui continuent de se produire, François Damiens a repris du service pour les caméras cachées, celles qui l’ont révélé au grand public. “J’y ai pris énormément de plaisir“, malgré la crainte de revenir des années en arrière, voire de tourner en rond, mais aussi comme “une envie par rapport à moi et aux autres d’aller se re-jauger face au public“, une façon de faire le point en quelque sorte. En étant soi-même le chef, plus confortable, et avec un maximum d’impro, comme dans la vie.

Ce truc de caméra cachée a lui-même commencé en impro, lors d’un discussion en fin de dîner aux toilettes avec un pote lui annonçant qu’il bosserait pour une boîte de prod de caméras cachées. “Faut que tu m’engages, je viens travailler, même gratuitement ! Ça peut être passer le balai, nettoyer la voiture du patron…” Et c’était parti, avec de nombreuses marches à gravir, une à une, doucement d’abord, mais c’était parti.

Un pallier fut franchi quand Michel Hazanavicius le vît piéger Eric et Ramzy en plein spectacle, puis le rappelle pour une scène dans OSS 117, sa première scène au cinéma, qui plus est face à Jean Dujardin, acteur en pleine gloire. Le moment aurait pu être un mur mais la scène convient à François Damiens et tout se déroule au mieux sur le plateau.

La suite des aventures de François Damien, et de ses confidences au micro de Rebecca Manzoni s’écoute ici.

Programmation musicale :

  • JORJA SMITH – Greatest gift

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