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(1/5) Marc-Henri Kugler, vicepresidente del club de rugby femenino de Bobigny: “Al principio fue un poco difícil”

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Esprit Sport se projette cette semaine sur l’un des grands rendez-vous sportifs de l’année : la Coupe du monde féminine de rugby. Elle se tiendra à partir du 22 août et jusqu’au 27 septembre, en Angleterre. L’équipe de France en a fait son grand objectif avec l’ambition d’être sacrée pour la première fois de son histoire championne du monde.

L’occasion, pour Esprit Sport, de mettre un coup de projecteur durant cette semaine, sur le rugby féminin. En France, il tente doucement mais sûrement de se structurer. Exemple avec le club de Bobigny, une ville de 55.000 habitants, en Seine-Saint-Denis, qui voit son équipe féminine évoluer au sein de l’élite (NDLR : Le championnat d’Elite 1 est le plus haut échelon de la pyramide des compétitions féminines de Rugby à XV. Il est organisé sous le format d’une poule unique de 10 équipes avec une phase qualificative en Aller/Retour, soit 18 journées. L’AC Bobigny, 6e actuellement du classement, reçoit le Stade Bordelais ce samedi 18 janvier, à 15h30).

” Je leur ai dit : ”  si ça vous intéresse, j’ai 25 filles universitaires “. On m’a répondu : ” Aucune fille ne mettra les pieds au club ! “

A Bobigny, la section féminine a été créée en 2003. A l’origine, Marc-Henri Kugler, vice-président de celles que l’on surnomme “les Louves” (NDLR : Le loup était le logo du club de rugby avant la création de la section féminine et les premières joueuses de la section ont choisi de décliner le logo en se baptisant les louves). ” J’étais prof en Université, juste à côté, ça s’appelait Paris XIII à l’époque, en STAPS, filière des métiers du sport, et comme il y avait rugby programmé dans la filière, les filles sont venues au rugby. On a monté une équipe universitaire. J’ai frappé à la porte du club de Bobigny qui était le plus proche. Je leur ai dit : ” si ça vous intéresse, j’ai 25 filles universitaires “. On m’a répondu : ” Aucune fille ne mettra les pieds au club ” ! Mais aujourd’hui, un club qui refuse de prendre 25 filles, il est mort ! “

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La section féminine de Bobigny, un soir d’entraînement, au stade Henri Wallon, implanté au cœur de la cité
© Radio France[–>– Fanny Lechevestrier

” Aux entraînements, il fallait attendre que les garçons soient partis pour que les filles aient le droit d’aller aux vestiaires “

” Ça a été un peu difficile au départ. Aux entraînements, il fallait attendre que les garçons soient partis pour que les filles aient le droit d’aller aux vestiaires. C’était le diable qui rentrait dans la maison ! Et puis il se trouve que la section féminine s’est retrouvée, en 7-8 ans, au plus haut niveau. Nous, ça s’est construit sur des filles qui ne connaissaient pas l’activité, qui ont découvert les duels. Beaucoup de jeunes sportives sont venues au club pour s’exprimer à travers cette activité là, parce que culturellement, les filles ne vont pas venir au rugby dans le 93 “

” On veut véhiculer des valeurs qui nous sont très fortes “

” Notre combat, ce n’est pas de faire seulement de faire du sport et du rugby, l’idée, c’est de véhiculer des valeurs qui nous sont très fortes et j’ai envie de le faire savoir “.

A savoir :

La première coupe du Monde féminine de rugby a été organisée en 1991 au Pays de Galles. 12 pays étaient présents. La victoire finale est revenue aux Etats-Unis

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