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Peligrosidad del rugby: en las escuelas medias y secundarias, “pasaportes” para educar a los jóvenes en el tackle

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Ce 17 décembre 2024, un garçon de 20 ans était jugé à Tarbes pour avoir réalisé un plaquage dangereux sur un adversaire en 2022, lors d’un match scolaire. La victime est depuis tétraplégique, le parquet a requis 18 mois de prison avec sursis. Philippe André, le directeur régional de l’UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) dans l’académie de Toulouse, répond à nos questions.

Pensez-vous que cet  que ce triste accident a servi d’électrochoc notamment au sein de l’UNSS ?

Philippe André : “Servi d’électrochoc, non, puisque la prévention est faite au niveau de l’UNSS depuis de nombreuses années en partenariat avec la Fédération Française de Rugby. On travaille avec des spécialistes et tous les enseignants d’EPS qui encadrent cette activité sont des spécialistes aussi. Ce sont des gens formés qui travaillent pour la sécurité des élèves.

Le rugby est un sport de contact, on ne peut pas le nier, mais il existe plusieurs sortes de rugby, à l’UNSS notamment. On commence par le rugby “à toucher”, un rugby mixte à cinq, qui ressemble au “flag rugby”. Ensuite, il y a ce qu’on appelle le rugby “à plaquer“, il y a un apprentissage du plaquage qui est mis en place.

J’ai imprimé le livret “Jeux de joueurs rugby” que vous délivrez aux enfants, aux familles qui viennent faire du rugby à l’UNSS. Ça consiste en quoi ?

Le “passeport plaquage”, c’est comment savoir plaquer, dans de bonnes conditions, et comment savoir respecter les joueurs adverses. Donc il y a une charte dont la première phrase est “je ne dois rien faire qui soit imprudent ou dangereux pour autrui”. Chaque jeune le signe, c’est un test théorique et ensuite, il y a un passeport pratique sur le terrain qui est validé par l’enseignant.

Au procès du plaquage dangereux hier, à Tarbes, le jeune prévenu a dit que les règles du plaquage ne lui avaient pas été explicitement rappelées. À l’UNSS, est-ce qu’il y a des piqûres de rappel régulières sur les plaquages en particulier ?

Ce passeport est mis en place tous les ans, il est signé tous les ans par les parents et signé par le joueur. Sans ce passeport présenté, le joueur ne joue pas. C’est un engagement, ça montre aussi que l’élève a passé les tests et qu’il est en capacité de jouer du rugby “à plaquer”. Alors je tiens à préciser que même à l’UNSS, il y a deux niveaux de pratique en rugby. Il y a le niveau équipe établissement à VII avec plus d’espace, moins de plaquage. Et il y a un rugby excellence qui concerne toutes les sections sportives scolaires, les jeunes ont un niveau de pratique plus élevé, au moins 6 heures par semaine et la plupart de ces joueurs jouent également en milieu fédéral.

Vous ne mélangez pas les niveaux, mais faites-vous des catégories de poids ? Parfois chez les adolescents, des garçons de 60 kilos peuvent avoir en face des joueurs de 100 kilos….

Dans le milieu scolaire, on fait des catégories, les benjamins (6e-5e), les minimes (4e-3e), après, on passe dans la catégorie lycée.

Je dois préciser qu’on travaille aussi énormément avec la Fédération Française de Rugby. Tous les ans il y a une commission mixte nationale avec la FFF. Il y a des webinaires, on en a eu trois au mois de novembre. Et il y a cette année, comme tous les deux ans, un plan national de formation à Marcoussis, avec le milieu fédéral et les enseignants. Et ça débouche ensuite dans le niveau académique, sur ce qu’on appelle “Planète Ovale”, qui s’adresse à tous les enseignants, pour savoir comment aborder un cycle rugby, comment aborder le plaquage, etc”.

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