Un village sous la neige, des synagogues et des coupoles orthodoxes, dans le ciel enflammé de bleu, de jaune ou de rose, un juif errant s’envole, baluchon sur l’épaule, une chèvre au regard tendre embrasse une belle mariée… Vous avez peut-être reconnu quelques uns des personnages qui peuplent les toiles de Marc Chagall. Cet artiste juif, né russe, connaîtra tous les drames et les exils du 20ème siècle, mais c’est Vitebsk, la ville de son enfance, que toute sa vie il va peindre, magnifiée par l’amour et la couleur.
Une des premières grandes fractures historiques vécues par Chagall est la révolution russe de 1917. Comment ce jeune artiste pourrait-il ne pas s’enthousiasmer pour cette révolution qui offre enfin la pleine citoyenneté aux juifs, et fait appel à l’avant-garde artistique pour éduquer le peuple ?
Mais Marc Chagall va vite déchanter. Les Bolcheviks n’aiment pas beaucoup les vaches bleues et les chevaux qui volent. Et l’arrivée à Vitebsk de Malevitch, le chantre du suprématisme, le peintre des carrés et des triangles, va convaincre Chagall de prendre la route de l’exil.
L’invitée : Pascale Samuel, conservatrice de la collection d’art moderne et contemporain du Musée d’art et d’histoire du judaïsme.
La fiction : “Marc Chagall ou les désillusions d’un artiste au service de la Révolution” de Marc Helfer
Avec :
- Marc Chagall : Mathurin Voltz
- Lounatcharski : Yannik Landrein
- Bella : Lola Naymark
- Lisittzky : Damien Sobierraf
- Iouri Pen : Daniel Kenigsberg
- Casimir Malevitch : Matej Hofman
- L’équipe technique : Benjamin Vignal et Timothée Hubert
- Bruitages : Elodie Fiat et Aurélien Bianco
- Assistante à la réalisation : Anissa Zidna
- Réalisation : Mélanie Péclat
A lire : l’autobiographie de Marc Chagall “Ma vie” (traduit du russe par Bella Chagall) rééditée en 2023 chez Stock ainsi que la bande-dessinée de Joann Sfar “Chagall en Russie” publiée chez Gallimard en 2024 dans une nouvelle publication en un seul volume.
A voir : l’exposition passionnante dont Pascale Samuel est la commissaire avec Samuel Blumenfeld “Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu” visible jusqu’au 26 janvier 2025 au Musée d’art et d’histoire du judaïsme.
Musique : Mathieu Boogaerts Ma jeunesse
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